Contre le laissez-faire dans la police : rassemblement le 16 février à Lyon

Le 16 février à 19h30, à Lyon, place Guichard, se tiendra un rassemblement pour dénoncer le racisme et les violences policières : nous appelons à y participer, car les violences atroces subies par Théo à Aulnay-sous-Bois demandent une réaction forte et unanime. Les coups portés sur un être humain et les insultes racistes seront toujours pour nous des violences inexcusables.

Mais ces comportements sont le résultat d’un laissez-faire politique et d’une dérive où le pouvoir de l’Etat s’exprime par la force. Ils sont les marqueurs de l’abandon d’un corps d’Etat à son entre-soi, provoqué par la gestion libérale des gouvernements successifs, qui favorise l’éclatement de ces violences. Le gouvernement en est réduit à tolérer les provocations les plus ignobles et à laisser s’exprimer le racisme, pourtant pénalement puni, comme une norme acceptée.

Quand un syndicaliste policier en rajoute à la télévision en qualifiant l’insulte raciste « bamboula » de « convenable » et quand le ministre PS Bruno Le Roux lui-même parle d’« accident tragique », ces individus sont responsables de la déliquescence de l’institution et des comportements criminels de certains de ses membres.

Par leurs déclarations, ils justifient la brutalité avec des arrière-pensées politiques. Ils courent derrière le discours de l’extrême droite, viscéralement antirépublicain. Ceux qui défendent des individus accusés de crimes au sein de la police la salissent en niant sa mission d’intérêt général.

Oublier cette mission de protection des citoyens, par une colère aveugle à l’encontre de la police en général, ne mène nulle part. Sauf à valider les idées du tous contre tous, sans chercher les solutions.

Il y a de nombreux fonctionnaires défenseurs des valeurs républicaines au sein de la police, et ils doivent se faire entendre. Ces policiers le savent : pour remplir sa mission, la police ne doit pas être celle d’une classe ou d’une fraction de la population quelle qu’elle soit, elle doit être la police du peuple.Cela nécessite qu’elle soit sous contrôle d’un organe externe sous contrôle des citoyens, ce que n’est pas l’IGPN. Et tous les actes et propos racistes commis par des dépositaires de l’autorité publique doivent être durement sanctionnés.

En tant que républicains, nous devons lutter pour une police au service des citoyens.