En accord avec de précédents avis de la Cour des Comptes, de l’Inspection Générale des Finances, du Conseil d’État,
et du Conseil Général des Ponts et Chaussées, nous contestons le projet de Nouvelle Ligne Ferroviaire Lyon-Turin dont le financement n’est pas assuré, dont la fréquentation sera réservée à une minorité de voyageurs fortunés et qui ne sera pas mise en service avant une vingtaine voire une trentaine d’années.
Nous condamnons l’obstination du gouvernement français à financer ce projet qui entre en pleine contradiction avec
les engagements pris lors de la COP21, obstination concrétisée par l’inauguration du tunnelier par Manuel Valls le 21
juillet à Saint Martin la Porte (73).
Parce que nous exigeons un service public de transport de qualité, et l’amélioration des dessertes ferroviaires en TER
sur les lignes Lyon-Chambéry et Lyon-Grenoble,
Parce que nous exigeons que le transport de marchandises entre la France et l’Italie se fasse par train et pas par camion afin de limiter la pollution dans les vallées alpines,
Parce que nous défendons l’idée d’un aménagement du territoire respectueux de l’environnement, des équilibres hydrologiques et des terres agricoles,
Parce que nous souhaitons maintenir des conditions d’emploi décentes dans ces vallées,
Nous exigeons que l’argent public soit utilisé pour doubler les voies de chemin de fer entre Saint André le Gaz et Chambéry, et entre Aix les Bains et Annecy, et pour permettre le chargement des marchandises et des camions sur
les trains sur la ligne existante du tunnel du Mont-Cenis dès la gare d’Ambérieu afin de favoriser le fret ferroviaire et
le ferroutage,
Et nous condamnons le choix d’entreprises faisant appel à des travailleurs détachés soumis à des régimes sociaux
défavorables.
A Lyon, le 20 juillet 2016.
Le Parti de Gauche du Rhône.