Le meeting de la France Insoumise à La Défense dimanche 5 décembre, retransmis ici, a été l’occasion d’annoncer une excellente nouvelle pour nous, militants écosocialistes : le rassemblement des forces pour une société fondée sur la solidarité progresse.
En effet, plusieurs personnalités extérieures à la FI et à notre parti ont annoncé à cette occasion leur soutien à Jean-Luc Mélenchon pour l’élection présidentielle de 2022. Il s’agit à la fois de figures politiques, du monde associatif ou syndical, d’artistes ou d’intellectuels.
On y trouve par exemple :
-Aurélie Trouvé, ancienne porte-parole de l’association altermondialiste ATTAC, qui a expliqué en interview pour Libération qu’elle s’engageait à nos côtés dans le but d’être une « passerelle » entre la politique et les mouvements sociaux pour contribuer à la « conquête des institutions » sur un programme qui « propose des mesures fortes et crédibles à la hauteur des enjeux écologiques, sociaux et démocratiques de la période ».
-Thomas Portes, qui était jusqu’à il y a peu porte-parole de Génération-s, a été celui de Sandrine Rousseau pour sa campagne à la primaire écologiste et est le président de l’Observatoire national de l’extrême-droite. En interview au Figaro, il a souligné sa volonté de soutenir « un projet de gauche qui peut être majoritaire et radical sur les questions sociales et écologiques », regrettant que Yannick Jadot, soutenu par Génération-s, ne soit pas suffisamment radical pour accepter la désobéissance aux traités européens afin d’appliquer un tel programme.
-Azzédine Taïbi, maire PCF de la commune de Stains, en Seine-Saint-Denis, qui est intervenu au cours du meeting pour lier les enjeux des quartiers populaires urbains et des communes rurales, frappées de plein fouet par la destruction des services publics et la précarisation, ainsi que d’autres élus tels que la députée réunionnaise Karine Lebon, membre de Pour La Réunion.
-Plusieurs universitaires tels que le sociologue Razmig Keucheyan, spécialiste de la pensée de Gramsci, qui a mis en avant sa volonté d’œuvrer à la planification écologique face à « une forme renouvelée de fascisme qui est à l’assaut du champ politique » ; la philosophe Barbara Stiegler qui a rappelé que pour qu’une République soit possible, il fallait œuvrer à la reconstruction de l’hôpital public ou encore de l’éducation publique ; l’historien Jean-Marc Schiappa, spécialiste de Gracchus Babeuf, qui a évoqué la nécessité d’enfin appliquer la laïcité, enjeu qui nous est cher également.
-Des personnalités du monde artistique comme les écrivains Abdourahman Waberi et Annie Ernaux, le comédien Olivier Rabourdin ou encore l’ancien scénariste de l’émission Les Guignols de l’Info Bruno Gaccio.
-Des acteurs des luttes sociales tels que le syndicaliste Bérenger Cernon, qui a expliqué avoir besoin d’un « relai politique » pour défendre les droits des salariés et l’avoir trouvé auprès de l’Union Populaire, ou encore Xavier Mathieu.
Cessons là l’énumération : ce sont en tout deux cent personnes qui composeront le « Parlement de l’Union Populaire » pour animer notre campagne. On y retrouve aussi des figures de longue date de notre mouvement telles que la doctoresse Sabrina Ali Benali qui s’est tant battue pour l’hôpital public, ou nos propres représentants pour le Parti de Gauche, dont nos co-coordinateurs nationaux Hélène Le Cacheux et Jean-Christophe Sellin. Cela donne un aperçu de notre méthode pour ces élections présidentielle et législatives : le large rassemblement autour d’un programme et de valeurs communes, quels que soient nos parcours respectifs. Toutes ces personnalités apporteront leur connaissance de leur propre champ en fonction à la campagne et plus tard, si nous remportons l’élection, à notre gouvernement.
Comme l’a dit Jean-Luc Mélenchon, un tel rassemblement n’a pas été possible au niveau des appareils politiques, et nous savions qu’il ne le serait pas : parmi les partis politiques qui se disent de gauche, le PS et EELV persistent à refuser de rejeter les traités européens et mettre en œuvre une planification de l’économie pour faire face à l’urgence écologique et sociale ; il n’y a pas de programme commun possible sur cette base. Ce constat, nous l’avions déjà fait pour l’élection présidentielle 2017. Mais comme en 2017, nous refusons pourtant de fermer nos portes aux militantes et militants sincères qui font le choix de la rupture : c’est pour cela que nous avons construit la France Insoumise, et pour cela qu’à présent, nous rassemblons dans l’Union Populaire.
Nous sommes donc enchantés par ces nouveaux soutiens, qui témoignent du succès de notre stratégie. Il suffit de les lire et de les écouter pour comprendre pourquoi ce rassemblement fonctionne : parce que l’heure est grave, face à l’urgence écologique, sociale, sanitaire ou tout simplement démocratique, face à l’air qui devient irrespirable de l’autre côté du champ politique comme en ont témoigné les agressions commises à Villepinte ; parce que nous sommes pour l’heure les seuls à viser une prise du pouvoir armés d’un programme complet pour une autre société.