La Métropole de Lyon tente d’invisibiliser la grève à Perrache : nous ne laisserons pas faire !
La Métropole doit garantir les emplois des 22 agents !
Alors que les salariés de la gare de Perrache poursuivaient leur 8ème semaine de grève pour obtenir « des garanties sur la continuité des contrats de travail et notre maintien sur le site », la Métropole de Lyon a fait intervenir depuis le 1er décembre une société de nettoyage se substituant à la société Arc-en-Ciel qui était normalement en charge de cette prestation. La semaine dernière déjà, des élus Les Républicains du 2ème arrondissement de Lyon étaient venus nettoyer eux-mêmes la gare.
Alors qu’elle est interpelée depuis le début du mouvement, la Métropole de Lyon, sous la présidence de Bruno Bernard, a refusé de rencontrer les salarié·e·s en niant porter la responsabilité de leur situation. A plusieurs reprises également, nous avons rappelé à la Métropole la nécessité de rencontrer les grévistes et leurs représentant·e·s et de porter une réponse politique à des revendications pourtant claires et légitimes.
Au lieu de ça, la Métropole choisit de faire obstruction à la grève en dépensant de l’argent public pour engager une autre société de nettoyage. A force de refuser de reconnaître sa responsabilité au point de départ dans cette lutte, elle continue le travail de la droite en tentant d’invisibiliser la grève des salarié·e·s : nous ne laisserons pas faire !
Dans un Communiqué en date du 4 décembre, la Métropole durcit le ton assumant son intervention anti-grève au nom de la salubrité publique (classique !) alors qu’aucun ordre de réquisition du Préfet n’existe à notre connaissance !
Et elle prétend entrouvrir une porte « après que l’entreprise ait lancé officiellement son Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) et informe la Métropole du calendrier prévu »… alors que le contrat s’achève le 31/12 et que l’entreprise Arc-en-Ciel annonce licencier !
Un peu gêné, le Vice-Président ayant annoncé des « reclassements possibles dans les services de la Métropole » lors du Conseil du 21/11 avance des solutions qui n’en sont pas vraiment :
- « lorsque les conditions du PSE seront connues , elle s’adressera « aux entreprises avec lesquelles elle travaille pour « étudier attentivement les situations des salariés qui pourraient chercher un emploi d’ici quelques mois » (sic !) »
- « la Métropole, attentive au devenir des salariés en poste au Centre d’Echange de Lyon Perrache, travaille parallèlement en interne à proposer quelques postes compatibles dans les services de la collectivité avec les profils des salariés T2MC, qui pourront être proposés dans le cadre du PSE »
- Comme elle le dit, « La Métropole de Lyon n’entend pas s’immiscer dans les affaires d’Arc en Ciel » !
Nous, Ensemble!, La France Insoumise, le Nouveau Parti Anticapitaliste, le Parti de Gauche, le Parti Communiste Français et l’Union Communiste Libertaire Lyon :
- D’une part, condamnons fermement ces pratiques antigrève et exigeons qu’elles cessent immédiatement pour respecter le droit de grève.
- D’autre part, nous demandons que la Métropole de Lyon « s’immisce » dans la situation qu’elle a elle-même créé en changeant les règles de ce marché et défende -vraiment- les intérêts des 22 salariés du CELP en garantissant leur emploi après le 31/12. Sans attendre, des reclassements sont possibles sur des postes du nettoyage correspondant aux qualifications des 22 salarié.es dans les services de la Métropole où de nombreux postes sont vacants et dont le besoin se fait sentir, selon les dires de syndicats de la Métropole eux-mêmes.
- Et enfin, dénonçons le traitement que la société Arc-en-ciel fait des salarié·e·s qu’elle semble considérer comme de la marchandise. Des salarié·e·s de cette entreprise sont en grève sur plusieurs piquets dans le pays : traiter les demandes de ses employé·e·s sous le prisme de la rentabilité et non de l’humain n’est pas tolérable et malheureusement trop fréquent. La société doit revenir sur son annonce de licenciement et enfin s’asseoir à la table des négociations.
Plus que jamais, la Métropole doit assumer sa responsabilité et garantir les emplois des 22 salarié·e·s. Les soutiens à la lutte s’amplifient : il est temps de ne plus faire la sourde oreille.
Ainsi nous resterons présent·e·s pour défendre ceux·elles qui sont la réelle force de travail. À nouveau, nous affirmons que « la solution la plus favorable pour le service public comme pour les salarié·e·s est de cesser le recours à la sous-traitance et donc de décider une gestion en régie publique directe de ce service » (communiqué commun du 10 novembre).
Nous, organisations politiques, soutenons ensemble la grève et les revendications des salarié·e·s. La Métropole, en ne répondant pas aux revendications, porte la responsabilité des 8 semaines de grève et de sa poursuite.
Nous appelons à rejoindre le rassemblement de soutien mercredi 7 décembre à 18h Place
Lien vers la Caisse de grève