En France comme ailleurs, l’inflation ronge nos revenus qui restent bloqués alors que les prix augmentent, en particulier ceux de l’énergie. Les causes en sont connues : la rupture de l’approvisionnement avec la guerre d’Ukraine, la désorganisation des chaînes de production par la pandémie de Covid19, l’émission d’énormes masses monétaires par les banques centrales pour remédier à la crise de 2008, la spéculation financière qui décuple les effets de la raréfaction pour une poignée de richissimes actionnaires. Les travailleuses et travailleurs ne sont responsables de rien de tout cela.
Dans cette situation, des salariés du public comme du privé se battent pour obtenir des augmentations de salaire, pour ne pas laisser l’inflation faire fondre progressivement leurs revenus. Nous vivons d’autant plus mal cette érosion que, pendant ce temps, les revenus des grands capitalistes qui détiennent l’essentiel des leviers de l’économie explosent ! Parmi ces salariés en lutte, il y a une catégorie dont le rôle est particulièrement indispensable pour le reste de l’économie : ce sont les salariés des raffineries, gérées par des multinationales comme Total ou Exxon Mobil, qui fournissent le reste de la production en pétrole. Ils ont d’excellentes raisons d’être en colère : le PDG de Total a doublé son propre salaire l’année dernière pour atteindre presque 7 millions d’euros, et l’entreprise elle-même a réalisé 19 milliards d’euros de bénéfice sur les six premiers mois de 2022 !
Comment a réagi la direction de Total Énergies face à ce mouvement ? En refusant de négocier et en inventant que les salariés des raffineries gagneraient en moyenne cinq mille euros par mois, affirmation rapidement démentie. Comment réagit le gouvernement face à la crise subie par les salariés ? En réquisitionnant… les salariés en lutte, ce que la loi ne lui permet de faire que dans les limites de l’ordre public, sans quoi il s’agit d’une atteinte au droit de grève. Tout ce qu’il obtient est l’extension de la mobilisation, notamment aux centrales
nucléaires. L’union départementale de la CGT du Rhône appelle à étendre la grève et soutenir le piquet de grève de la raffinerie Total Feyzin ; nous, Parti de Gauche du Rhône, nous joignons à cet appel et participons à la caisse de grève. Nous invitons également à soutenir financièrement le mouvement (soit via le lien https://www.cotizup.com/caisse-de-greve-exxonmobil soit en envoyant des chèques de soutien à l’ordre de «CGT Total Feyzin». Les chèques doivent être envoyé à C.G.T. Union Départementale, 215 Cr Lafayette, 69006 Lyon.
Le gouvernement et les capitalistes veulent faire payer aux salariés la crise dont ils sont responsables par leur incurie et leur parasitisme. Ne nous laissons pas faire ! Ce ne sont pas les salariés qu’il faut réquisitionner mais les profits des grands groupes pétroliers ! Nous avons besoin d’un pôle public de l’énergie qui assure les besoins en énergie de toutes et tous plutôt que de s’enrichir sur le dos des consommateurs et des salariés !
En plus de rejoindre les salariés sur les différents piquets de grève, deux dates à retenir :
La Marche contre la vie chère – Dimanche 16 octobre à 14h à Nation – Paris (Des places de bus sont encore disponibles)
Journée d’action interprofessionnelle – Mardi 18 octobre – Poursuivons la mobilisation !